Focus sur le projet Bonalfa

Interview de Cécile, éducatrice

Qu’est-ce que le projet Bonalfa ?
Nous accueillons les personnes vieillissantes du Foyer La Hesse qui ne nécessitent pas une approche médicalisée, ces dernières vivant plutôt à l’appartement Contes de Salm. Les personnes accueillies à Bonalfa ont besoin de calme et ont un rythme de vie assez lent. Au début de la création de l’appartement, nous avons veillé à ce qu’il y ait tout de même des personnes plus actives dans le groupe, afin que celui-ci garde une certaine dynamique, avec des interactions entre eux. Il y a notamment Marcel, qui est un gai luron, et qui participe à une très belle ambiance dans l’appartement !

Comment se déroule la journée à l’appartement ?
Tout se déroule généralement en soirée car, la journée, la plupart des résidents vont en activités à Rencheux. Quand ils restent en journée au Foyer, ils rejoignent alors l’appartement Contes de Salm. Les soirées sont assez structurées car il s’agit d’une population qui a besoin de repères dans le temps. On essaie donc de les sécuriser un maximum en leur offrant des activités toujours au même moment. Avant le souper, Éric et Claude vont se laver. On prépare ensuite le souper avec tous les résidents de
l’appartement. Les plus autonomes nous aident à mettre la table, vider le lave-vaisselle… En réalité, on essaye de mettre à contribution toutes les personnes, en fonction de leurs compétences. Si une personne a des difficultés à réaliser une tâche, c’est souvent une autre personne qui a la compétence de la faire et qui va pouvoir compenser. On est un groupe et on fonctionne comme tel. Chacun amène sa pierre à l’édifice. Il y a ensuite le souper où chacun mange à son rythme. Certains mangent plus ou moins vite, d’autres beaucoup plus lentement. On prend vraiment le temps pour chacun. Ils regardent ensuite la télévision avant d’aller se coucher, et en général ils se mettent facilement d’accord sur le programme. De manière générale, on essaye de garder les acquis pour certains, et pour d’autres, on fait des petits apprentissages, comme celui de ranger correctement le lave-vaisselle, ranger correctement son linge. Ce sont des apprentissages de la vie de tous les jours… On veille à leur bien-être physique et psychologique…

Quelles sont les difficultés rencontrées ?
Au début du projet, on accueillait une personne qui présentait de plus grandes difficultés, et qui avait besoin de beaucoup de repères, et de beaucoup de présence. Notre travail était alors principalement axé sur cette urgence, et on demandait aux autres résidents d’être bienveillants envers elle. Si chacun avait exigé de nous une grande disponibilité, cela aurait représenté une difficulté. Cette personne avait vraiment besoin d’une grande attention et on demandait donc aux autres d’être compréhensifs et patients, ce qu’ils comprenaient globalement bien. On a toujours veillé à informer les résidents sur les besoins spécifiques des autres, afin qu’ils soient indulgents entre eux. Par exemple, pour une personne malentendante, nous avons bien expliqué ses difficultés de communication et de compréhension, afin que chacun puisse un peu se mettre à sa place, et comprendre ses comportements. Depuis le début, nous essayons vraiment d’inculquer la valeur de respect, en demandant à chacun d’accepter les difficultés de l’autre.

Quels sont les projets du groupe ?
Régulièrement on leur demande ce qu’ils aimeraient faire. Durant tout un temps, on allait chaque année à la Foire à Liège, mais la population a vieilli, et cette activité ne les intéresse plus vraiment. Ils se sont davantage tournés vers des plaisirs axés sur la bouche ; ils adorent, par exemple, aller au restaurant. On combine souvent cette sortie avec des achats vestimentaires. Environ une fois par mois, on demande, à chacun à leur tour, ce qu’ils aimeraient comme menu particulier. En effet la vie en collectivité limite la possibilité de choisir le repas que l’on désirerait. Parfois on organise un repas fromage, une raclette, ou pour une autre personne ce sera un plat de pâtes avec une recette jadis réalisée par sa maman. Ce repas choisi est parfois aussi un beau moyen de fêter son anniversaire !

 

Benoît Gérardy : 

Cécile, Aude et Amandine sont les éducatrices qui forment l’équipe d’encadrement du projet Bonalfa. Le groupe est constitué de sept résidents dont, logiquement, les personnalités, les besoins, les aspirations sont très différentes. Néanmoins on peut parler d’une population homogène, leur point commun étant un rythme de vie nécessitant davantage d’axer l’intervention sur le bien-être, plutôt que sur des apprentissages en vue d’une vie en semi-autonomie. Le projet du groupe est donc bien défini, et on peut dire très bien articulé par des interventions et un encadrement pertinents et bienveillants des trois éducatrices. Il est fréquent d’entrer dans l’appartement au moment du souper, et de constater que le repas est accompagné d’une douce musique choisie par les résidents. Cela aussi participe à une ambiance dans laquelle il semble faire bon vivre !

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Découvrez le clip vidéo réalisé par le Foyer « La Hesse » et le « Clos des Aubépines

Alors que notre service d’hébergement a été touché par la crise sanitaire, nos équipes du « Clos des Aubépines » et du Foyer « La Hesse » ont réalisé une vidéo pour remercier toutes les personnes qui, de près ou de loin, nous ont aidé à passer cette épreuve. Découvrez sans plus tarder leur production !

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Focus sur le projet Envol

Interview de Christine, éducatrice

Qu’est-ce que le projet Envol ?
Le groupe Envol accueille 11 personnes présentant différents handicaps , et ayant des personnalités également très différentes. Le plus jeune a 30 ans et le plus âgé a 70 ans. Le groupe a été formé ainsi notamment en raison de capacités d’autonomie avérées : ces résidents s’alimentent seuls, ils peuvent participer aux tâches quotidiennes telles que laver la table, essuyer la vaisselle, faire les tartines…. Ils ont également des facilités à se déplacer, les espaces (pièces de vie, chambres) sont situées à l’étage. Pour certains, les chambres sont même au 2ème étage, ils ont la possibilité de choisir entre l’ascenseur ou les escaliers. Ce projet vise donc l’autonomie de manière générale. Il faut savoir que l’accompagnement est très individualisé. Quand je dis qu’on vise l’autonomie, je parle plutôt d’un maintien des acquis. Avec l’âge qui avance, il n’est pas toujours évident de continuer à évoluer et d’apprendre de nouvelles choses. On cherche donc à maintenir les capacités existantes et à entretenir les gestes de la vie quotidienne pour lesquels ils sont encore autonomes. On
essaie également de les responsabiliser par rapport à leurs effets personnels. Par exemple, mettre les manteaux au porte-manteau, ranger les chaussures et mettre ses pantoufles… et plus tard dans la soirée, préparer son panier avec les affaires de douche, préparer les habits du lendemain pour ceux qui savent, le tout supervisé par un éducateur.
Les éducateurs portent aussi une attention toute particulière aux résidents dont ils sont référents (achats vestimentaires, aménagement et décoration de la chambre, …).

Comment se déroule la journée ?
Le matin, plusieurs éducateurs et infirmières se coordonnent pour assurer l’hygiène et l’encadrement des déjeuners pour les 3 appartements du Clos. On essaie généralement que tout le monde déjeune en même temps,.. Les bénéficiaires partent ensuite en activités de jour à Rencheux.
Lorsqu’ils reviennent avec le bus à 16h15, un éducateur est présent pour les accueillir et les accompagner durant la soirée. On commence par se débarrasser et ranger les affaires personnelles avant d’entamer l’accompagnement individualisé. Je parle « d’individualisé » parce qu’ils n’ont pas tous des bains le soir, pour certains c’est le matin. L’aide au niveau de l’hygiène dépend du degré d’autonomie de la personne. Au total, nous sommes 6 éducateurs à prester en soirée. . Les éducateurs agissent parfois de manière légèrement différente mais la finalité reste bien évidemment la même. L’ordre des tâches varie parfois d’un accompagnateur à un autre, la majorité des bénéficiaires s’adaptent relativement bien à ces petites variations, si ce n’est une personne présentant de l’autisme. Il reste en effet difficile pour les éducateurs de s’accorder parfaitement à tous les niveaux.
Après les bains, vers 18h, on accompagne le souper jusque 18h45. Vient ensuite la vaisselle puis on descend les mannes de linge avec un résident. On a un tableau des tâches sous forme de pictogramme. Chaque soir, on prépare le tableau pour le lendemain. En général, les bénéficiaires nous aident à le compléter et posent leurs questions pour comprendre ce qui se passera le lendemain, cela les rassure. Ils ont ensuite du temps libre jusque 22h avant d’aller se coucher, mais la plupart du temps, ils vont dormir plus tôt et là, on accompagne aussi en fonction de l’autonomie. Depuis quelques années, on a fait deux espaces séparés avec deux salons différents pour pouvoir répondre aux envies de tout le monde au niveau de la programmation tv.

Quelles sont les difficultés rencontrées ?
Il faut savoir qu’on est un seul éducateur pour 11 personnes d’âges différents ( 7 d’entre-eux ont plus de 60 ans), et ayant des besoins très variés, des pathologies associées également très différentes (autisme, trisomie, mal-voyance, …) Plusieurs étant dans processus de vieillissement, parfois avec des diminutions des capacités.., nous devons consacrer plus de temps à chacun, cela qui fait que nos soirées sont très rythmées ! Cela signifie que l’on doit se centrer sur l’essentiel, sur l’accompagnement de base. Lorsqu’on est deux éducateurs, on peut proposer davantage d’activités , comme cuisiner une sauce spaghettis, aller faire des achats… pendant que le collègue continue à assurer le suivi individuel.

Quelles sont les principes et valeurs que vous souhaitez transmettre aux bénéficiaires ?
Il y a pour commencer le souci de créer une dynamique familiale, mais aussi promouvoir les valeurs de respect, de tolérance, de politesse, d’entraide.. Ce n’est pas toujours facile d’induire
des relations égalitaires et respectueuses, sans que certains ne prennent l’ascendant sur d’autres. On essaie vraiment de travailler là-dessus. On remarque aussi que, selon l’éducateur présent, les bénéficiaires ont parfois des comportements différents.

Quels sont les projets du groupe ?
On essaie de développer certains projets, qui reviennent en général tous les ans. Par exemple, on fait chaque année un repas en extérieur au printemps, également un repas de Noël lors duquel on s’offre des cadeaux. Jusqu’il y a peu on organisait des petits séjours de 3 jours, mais le dernier a été un peu plus compliqué, je pense donc que c’était la dernière fois qu’on partait aussi longtemps. À l’avenir, on va plutôt essayer d’organiser des excursions d’une journée. En dehors de ça, on essaie d’organiser des petites sorties en fonction de leurs envies comme aller au cinéma, ou aller prendre une boisson…

 

Benoit Gérardy : 

Le projet Envol a été pensé afin d’offrir un accompagnement plus adapté aux personnes les moins dépendantes du Clos des Aubépines. L’action des intervenants est donc fortement centrée sur ces aspects de mobilité, de participation et, dans la mesure du possible, du maintien des acquis. De manière plus générale, le travail en hébergement diffère de celui d’animateur d’activités de journée, car il se déploie dans une sphère plus privée. Alors que les espaces dédiés aux activités sont accessibles à un grand nombre d’usagers, l’appartement Envol est un endroit réservé exclusivement à ses 11 habitants. Certains espaces sont communs (cuisine, séjour, …), mais la chambre est le lieu personnel et intime de son (ou ses) occupant(s) – certaines chambres étant encore doubles. Cette notion d’intimité est importante, particulièrement pour des personnes vivant la plupart de leur temps en communauté. Pour cela, la personnalisa????on de la chambre, la possibilité de disposer de mobilier personnel revêt une grande importance. C’est également dans cet esprit que notre association a fait l’acquisition de la maison St Gengoux de Vielsalm. Cela permettra à tous les résidents, quel que soit le service (Foyer La Hesse et Clos des Aubépines) d’enfin pouvoir disposer d’une chambre individuelle, et d’espaces de vie plus confortables et plus spacieux.

 

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La Cellule mobile de Référence Handicap et Vieillissement

Les personnes handicapées mentales vieillissent, comme tout le monde. En service résidentiel, ou en famille, il est parfois compliqué pour les éducateurs ou pour les proches de leur apporter tous les soins nécessaires. La Commission subrégionale de la province du Luxembourg (AVIQ) et les Hautes Ardennes ont alors décidé de mettre en place un nouveau projet pour répondre aux besoins des personnes handicapées mentales vieillissantes.

Le projet a débuté en 2016. Au départ, il s’agissait de réserver des places à la Maison de Repos la Bouvière à Vielsalm pour des personnes handicapées mentales vieillissantes. Le projet s’appelait Cantou + et a duré deux ans. L’intégration de ces personnes handicapées à la maison de repos n’a pas été facile. En parallèle, on s’est rendu compte que les services résidentiels ne voulaient plus transférer leurs résidents vieillissants vers une maison de repos car ils ne voulaient pas les faire changer de lieu de vie.

Le projet a alors pris une autre orientation et est devenu en 2018 la « Cellule mobile de Référence Handicap et Vieillissement ». Cindy est psychologue et Céline est assistante sociale. Elles se déplacent au domicile des personnes handicapées mentales vieillissantes, que ça soit dans le milieu familial, en service résidentiel ou en maison de repos et proposent leur soutien à l’entourage ou aux équipes.
Par exemple, elles vont se rendre en service résidentiel et réfléchir avec les équipes éducatives et la hiérarchie aux adaptations (tant au niveau de l’accompagnement que de l’environnement), à apporter pour mieux s’occuper des personnes vieillissantes. Elles peuvent également aider une famille à réaliser les démarches pour intégrer dans une maison de repos une personne handicapée vieillissante qui ne sait plus vivre à la maison. Elles accompagnent la famille et la personne tout au long de l’intégration. Elles rencontrent les équipes soignantes, elles font le lien entre la famille et la maison de repos…

Je vous invite donc à aller découvrir leur nouveau site internet www.crhv.be

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Focus sur l’activité musique

Interview de Romain, éducateur

 

Qu’est-ce que l’activité musique ?

L’activité musique du mardi après-midi se différencie assez bien de ce que je fais le mercredi matin. Le mercredi matin j’anime une activité lors de laquelle il s’agira plus de se défouler sur de la musique rythmée. En général, ce sont des percussions qui sont un peu plus lourdes, plus expressives. Le mardi, ça reste de la musique mais le choix des instruments est complétement différent, on est dans une ambiance plus calme, plus apaisante au niveau de la recherche des sons. Le but c’est d’arriver à quelque chose de très doux de type Snoezelen. J’utilise surtout des instruments en métal car ils vibrent longtemps. On a donc des sons qui durent longtemps et qui sont plus apaisants. L’activité se différencie aussi par le fait qu’il faille plus de temps à chacun pour développer ses compétences sur les instruments. Ça fait déjà quelques années que j’anime cette activité-là, donc il y a quelques personnes qui ont pu développer des aptitudes sur ces instruments. Il y a une personne qui, à la base, préférait les percussions qui « bougent » plus, mais lorsqu’elle vient le mardi, elle s’apaise et est davantage dans l’écoute. Parfois, elle s’endort rapidement. Je tolère le fait que les personnes se calment complètement et arrivent à écouter la musique sans intervenir, s’ils arrivent à un état de somnolence, je les laisse s’endormir quelques minutes car l’ambiance se prête vraiment à ça. En général, les personnes participent, mais il arrive un moment où certaines n’ont plus envie de participer et préfèrent écouter. Etant donné que plusieurs personnes suivent l’activité depuis un certain temps et qu’elles ont développé des aptitudes sur des instruments, on a fait une sorte de partenariat avec une institution à Mont qui s’occupe d’enfants sévèrement handicapés. Tous les deux mois, on va faire une représentation chez eux. Je choisis les participants en fonction de leur envie de transmettre quelque chose. Aujourd’hui je peux compter sur une dizaine de personnes qui peuvent partager leurs aptitudes avec ces enfants. On fait donc découvrir notre univers sonore pendant une grosse demi-heure et puis, nos usagers expliquent aux enfants comment utiliser les instruments. On a également été à Libramont, à l’Asbl Les Elfes, pour faire le même type de représentation. On a d’ailleurs créé un collectif qui s’appelle les Mâssî Djônes. C’est venu suite à cette représentation à Libramont, sur le chemin du retour. J’avais proposé qu’on trouve un nom pour notre groupe, et c’est Eddy qui a sorti ce nom sans même l’avoir recherché, et c’est resté. Le but est désormais de proposer à d’autres institutions d’aller montrer ce que l’on fait, afin de proposer un partage musical avec eux. C’est un projet encore en train de grandir.

Quel est l’objectif de l’activité ?

Il y a deux objectifs principaux à l’activité. Le premier est de prendre du plaisir à faire de la musique de façon instinctive et dans une ambiance calme. C’est le but de l’activité du mardi. Lorsque l’on sort de l’institution, l’objectif est de représenter correctement notre collectif en montrant ce que l’on fait, ce qui est possible pour certaines personnes mais pas pour toutes. C’est aussi la valorisation des participants et de leur savoir-faire. Ils sont capables de créer quelque chose et ils peuvent transmettre leurs aptitudes. En général, ils sont contents lorsqu’on revient car ils ont appris des choses à des enfants qui sont, pour la plupart, lourdement handicapés. C’est un échange assez riche car nos usagers et les enfants en tirent quelque chose d’assez positif.

Quelles sont les difficultés ?

Ce qui est plus difficile, c’est d’avoir une régularité dans l’activité, d’avoir les mêmes personnes tout le temps pour les faire évoluer. Mais je fais avec. J’aime bien me dire que l’activité du mardi est ouverte à tout le monde. Vu que c’est de la musique instinctive, n’importe qui pourrait venir participer avec nous. C’est donc une activité que j’ai envie de laisser ouverte. Mais par rapport au travail et aux représentations que l’on va faire, je suis plus à l’aise en prenant certaines personnes plus habituées à se produire et à rencontrer un public.

 

Benoit Gérardy, responsable : 

Pour tout un chacun, il est démontré combien la pratique et/ou l’écoute de la musique peut avoir des effets positifs : augmentation des compétences cognitives, apaisement et diminution du stress, diminution des douleurs, réduction des conséquences de certains traumatismes, …. L’intérêt des activités musicales avec notre public est encore davantage une évidence. Cela permet un travail à plusieurs niveaux : l’expression, la socialisation, le mouvement, le vécu émotionnel. L’expression musicale est une belle alternative, à tout le moins un complément, au langage oral, défaillant chez certains usagers. Par le travail collectif, mais également à travers les rencontres suscitées par les représentations à l’extérieur, l’activité travaille l’interaction, la relation, « l’accordement à l’autre ». La précision du geste, le suivi du rythme, la coordination entre les participants, travaillent les aspects psychomoteurs. Enfin il est connu de tous qu’il y a un lien fort, parfois même une confusion, entre les émotions et la musique. Une simple note peut provoquer un état émotionnel propre, faire ressurgir un souvenir enfoui, favoriser un état psychologique particulier. Romain met ses compétences (également très souvent son propre matériel !) au service des personnes, à travers ses deux animations, en traversant principalement les dimensions de bien-être, de plaisir, d’expression. Ceci en étant davantage attentif au vécu et au moment présent, qu’à la recherche d’un résultat précis. Cela est tout à fait pertinent. Le fait de permettre aux personnes de s’apaiser, est sans doute la démonstration que les choix des instruments et des rythmes joués amènent une forme de résonnance entre les sons produits, les organismes et les rythmes biologiques (respiration, battements du cœur, …) de chacun. On peut sans hésiter réaffirmer combien « la musique adoucit les mœurs » !

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Fun Trophy 2019 – Olympics Games Hautes Ardennes

Par équipe de 5 à 6 personnes, venez relever le défi du Fun Trophy 2019.

Cette année, le thème est les Olympics Games aux Hautes Ardennes.

Prix : 30€/équipe

Infos et inscriptions : samhain.vielsalm@gmail.com ou 080/28.11.68


À découvrir également :

– Brocante de 7h à 17h
– Animations diverses
– Jeux pour enfants
– Concert des Choolers à 17h

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Les Trésors du Pays de Salm

Le dimanche 23 juin, a eu lieu l’inauguration des Trésors du Pays de Salm à Bêche.

C’est donc en cette belle journée ensoleillée que les marcheurs étaient accueillis à 8h30 à la Salle de la Rouge-Rie à Bêche pour se lancer à la découverte des particularités locales.

Il s’agit d’un parcours de 9,5 km sillonnant les vestiges archéologiques de la région, initié par le comité des fêtes de Bêche.

Au total, 8 panneaux installés par les Rangers Trientale présentent le patrimoine de la région de Bêche. :

Les trois premiers panneaux présentent la carrière d’arkose située au-dessus de Salmchâteau. L’arkose est une roche beige qui a été exploitée pendant des milliers d’années, on peut voir les meules en arkoses datant du Moyen-Age ainsi que les galeries menant aux salles d’extraction.

A L’arrêt suivant, offrant une vue panoramique sur Vielsalm et Rencheux,  on y retrouve le camp celtique. Ensuite, successivement on peut voir les ardoisières de Cahay et puis les tertres d’orpaillage (recherche d’or). Le circuit se termine alors par la chapelle de Bêche et le célèbre Musée du Coticule.

Une messe s’est ensuite tenue à Bêche avant de lancer les festivités à la salle.

Pour arriver à la partie académique, où le premier à prendre la parole fût le président de la Rouge-Rie, Jean-Marie de Backer, qui a expliqué le projet et sa naissance.

Ce fût ensuite au tour du bourgmestre, Elie Deblire, également président de l’ASBL Les  Hautes Ardennes, de prendre la parole. N’ayant pu réaliser le parcours le jour-même, il s’était rendu sur les lieux la vielle à vélo pour découvrir les différents panneaux. Il a longuement félicité les Rangers pour leur travail, et notamment pour la difficulté à placer les panneaux dans certains chemins.

Enfin, Bruno van Eerdenbrugh, initiateur du projet et Régis Berleur, encadrant des Rangers, ont pris la parole avant de clôturer le discours inaugural.

Pour la petite anecdote, deux de ces panneaux ont été placés dans la pente de la Bossette (au-dessus de Salmchâteau) par les Rangers. Cette pente étant forte et longue, les Rangers n’ont pas su tout faire le même jour et se sont donc contentés dans un premier temps, d’amener les sacs de ciment et de creuser les trous. Quelle fût leur surprise, le lendemain, lorsqu’ils ont découvert qu’un trou avait été rebouché avec des pierres et un autre avec le sac de ciment laissé sur place… Il leur a donc fallu refaire le travail une deuxième fois.

 

 

Si vous souhaitez réaliser le parcours, voici l’itinéraire que vous pouvez télécharger et imprimer :

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Focus sur l’activité Théâtre !

INTERVIEW DE MARYSE

Qu’est-ce que l’activité Théâtre ?

L’activité Théâtre existe depuis 1990. On a commencé l’activité alors que nous étions toujours au Foyer La Hesse, nous n’étions pas encore rassemblés tous à Rencheux. A l’époque on devait préparer un spectacle pour Mascarade à Bastogne. Ensuite on a continué l’activité et on a été invité à gauche et à droite pour présenter ce que nous faisions. J’ai eu assez vite un groupe conséquent donc j’ai demandé à être épaulée par un second éducateur. C’est Sabine Goossens qui est venue nous aider pour l’animation. On changeait le thème chaque année ou tous les deux ans. L’activité a toujours eu beaucoup de succès.
Dans l’activité théâtre, il y a le respect : on ne se coupe pas la parole, on doit écouter les autres… Au fil du temps, la population participante a changé. Certains bénéficiaires sont partis, d’autres nous ont rejoint. On reste cependant un groupe d’environ 15 personnes. Certains participent depuis plusieurs années, comme Marie-Josée, et en général ceux qui viennent dans l’activité y restent de nombreuses années ! Désormais, l’activité théâtre a lieu une demi-journée par semaine, le mercredi matin. Lorsque nous avons un spectacle à présenter, on demande la semaine précédente pour augmenter la fréquence afin de bien se préparer. Tout ce que nous présentons a été créé à partir des demandes des acteurs. Auparavant, Véronique animait l’activité avec nous, être trois animateurs était l’idéal. J’anime désormais l’activité avec Stéphane, mais être deux est souvent insuffisant. L’idéal serait que quelqu’un nous rejoigne.

Quels sont les objectifs de cette activité ?

Les objectifs, c’est d’être à l’aise en public et être invités à présenter ce que l’on travaille le mercredi. On va soit à des festivals de théâtre comme mercredi prochain à Petite Chapelle,
soit animer des goûters, des repas…

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Certaines personnes ont des difficultés à se déplacer, on doit alors penser leur rôle en tenant compte, par exemple en leur attribuant un rôle qui nécessite d’être assis sur une chaise. On essaie bien sûr que chacun puisse participer activement au spectacle. Quelques difficultés liées au vieillissement de certains acteurs nous imposent d’adapter notre spectacle et nos attentes, mais cela est normal. Parfois, certains nouveaux acteurs ont des difficultés avec le langage oral, cela exige aussi d’adapter le type de spectacle que l’on veut monter.

Quels sont les projets actuels et futurs ?

Actuellement, on travaille sur un spectacle d’ombres chinoises, et on se rend compte qu’il nous faudra beaucoup de personnes aidantes sans quoi on va devoir simplifier. Le spectacle met en scène des animaux qui sont sur terre et qui sont envoyés sur la lune pendant un an pour tester la vie là-bas. L’histoire raconte leur adaptation à la vie sur la lune, leur rencontre avec les Luniens… Le spectacle sera sûrement présenté aux équipes des Hautes Ardennes et peut-être aux familles par la suite.

Benoît Gérardy :

L’activité théâtre présente plusieurs intérêts pour les participants. Elle permet un travail sur la reconnaissance et l’expression des différentes émotions. Plusieurs usagers participent également à la ‘construction’ du spectacle, ce qui leur permet sans doute d’ajouter certains éléments personnels, en lien avec leur histoire, peut-être même certains éléments enfouis de leur vécu. Il y a en outre un intérêt évident à toute forme d’expression, qu’elle soit scénique, corporelle, verbale. Cela participe de manière générale à un épanouissement personnel.
L’activité théâtre a dernièrement bénéficié des conseils de Delphine Noël (centre culturel de Marche), sous forme d’une supervision. Cela a aidé le groupe à aller davantage dans une forme d’improvisation. C’est une vraie avancée, dans le sens où cela invite davantage l’expression libre et la créativité des participants, que les capacités cognitives (mémorisation, …), défaillantes chez la plupart. Le dernier spectacle auquel j’ai assisté, à l’occasion de la représentation Mascarade, va clairement dans ce sens.
L’atelier théâtre collabore régulièrement avec d’autres activités expression (percussions, chant, danse) ou avec l’atelier créa-recycl. Il s’inscrit dans une logique de ‘projet’, en ayant un objectif clair (le spectacle), qui est réactualisé annuellement. Il a la chance de s’appuyer sur deux animateurs dynamiques et pleinement investis (Maryse et Stéphane), ce qui participe à la motivation et l’implication des nombreux participants !

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Focus sur l’activité Boccia

INTERVIEW DE JULIE

Qu’est-ce que l’activité Boccia ?
Le Boccia, c’est une pétanque adaptée. Elle se joue assise, en équipe de 3 joueurs. Il y a une équipe bleue et une équipe rouge. Ils jouent avec des balles semi-molles en cuir et le but est de se rapprocher du cochonnet qui s’appelle le “Jack”. L’activité a commencé en septembre 2016 quand on a créé notre club sportif HAViMA. On a commencé assez vite puisqu’on s’était fixé le challenge de s’inscrire au championnat de Boccia la même année.
On a vu une belle évolution. Au début ce n’était pas évident mais après mon absence de 20 mois, j’ai été stupéfaite de voir l’amélioration de certains. J’anime cette activité le lundi après-midi pour une équipe qui participe au championnat. Le vendredi matin, c’est à la base un entraînement sans but de compétition pour le moment, mais certains bénéficiaires ont vraiment bien évolué.

Quels sont les objectifs de cette activité ?
Rien que le fait de concourir avec d’autres institutions via le championnat leur apporte beaucoup. Donc c’est avant tout des rencontres. C’est aussi une fierté personnelle de voir l’évolution et de participer au championnat. On travaille aussi la précision avec eux.

Quelles sont les difficultés rencontrées ?
On n’a pas vraiment rencontré de difficulté, que ce soit dans la création ou dans le déroulement de l’activité. Au départ, on s’était fixé le challenge de créer une activité d’un sport collectif, ce qui n’existait pas chez nous. Avec Maxime, qui s’y connaissait bien en sports, on a créé l’activité Floorball. Cela ne s’est pas poursuivi, sans doute les consignes étaient trop compliquées et donc peu adaptées. Pourtant lorsqu’on a créé HAViMA, on voulait vraiment trouver une discipline dans laquelle les bénéficiaires pourraient accrocher. L’activité Boccia est une activité qui est adaptée à tout le monde puisque même les personnes voiturées peuvent y participer, avec l’aide d’une rampe. Donc, dès qu’on nous a présenté le Boccia, on a très vite accroché et ça a bien fonctionné.

Quels sont les projets actuels et futurs ?
On participe au championnat une fois par mois. Cette année, on a 4 équipes qui participent dont 2 qui sont très bien placées dans le classement. Le championnat a lieu de septembre à juin et il y a une trentaine d’équipes qui participent à chaque fois. Pendant les championnats, ce sont les éducateurs encadrants qui arbitrent. Ainsi, on est aussi actifs. En plus de ça, on a d’autres championnats indépendants qui se rajoutent comme celui auquel on participe dans deux semaines.

Benoît Gérardy :
Le 19 mai 2015, nous terminions une réunion d’évaluation post-SOB par cette conclusion : « il y a relativement peu d’esprit d’équipe entre nos participants. Ne devrions-nous pas créer chez nous des sports d’équipe afin de favoriser cet esprit collectif ? »
En 2016, nous avons créé le club HAViMA, et très vite est née l’activité Boccia, grâce au dynamisme de Maxime et Julie.
Nous avons la grande chance de bénéficier d’une salle de sport à Rencheux, cette activité n’est donc pas tributaire du climat. Elle est par conséquent proposée de manière ininterrompue durant toute l’année. « L’esprit et le corps étant les outils premiers des sportifs », il s’agit pour chacun de s’engager dans un dépassement … parfois au-delà des limites que leur impose le handicap. Cette notion de performance (parfois de victoire) participe donc sans doute à une meilleure acceptation de soi, de ce corps, parfois source de souffrance ou de dévalorisation. Ceci est sans doute encore plus vrai pour les personnes voiturées, car ce sport se déroule assis, il place à « égalité » les participants voiturés et les autres.
Enfin, la pratique d’un sport, non seulement favorise le bien-être physique et psychologique, mais est aussi socialisante. La participation aux compétitions est, par définition, l’occasion de rencontres. Ces rencontres confrontent « à l’autre », et nécessitent d’intégrer les notions de fair-play, de dignité dans la défaite et d’humilité dans la victoire. Ces compétitions sont aussi l’aboutissement du travail réalisé lors des entraînements, elles ajoutent tout simplement un sens aux efforts et dépassement, fournis tout au long de l’année.

 

 

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Les Hautes Ardennes engagent !

 

L’Asbl Les hautes Ardennes engage un(e) infirmier(e).

Découvrez l’offre d’emploi ci-dessous :

Offre d’emploi infirmière

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